Je ne crée pas pour plaire, je crée pour vibrer.
Je ne cherche pas la forme parfaite, je cherche l’élan vivant.
Je travaille avec les éléments, avec l’instant, avec ce que je ressens. Je laisse la matière parler. Je l’écoute. Parfois je la guide. Mais souvent, c’est elle qui m’emmène ailleurs.
Oui, j’utilise parfois des moules. Mais aucune pièce ne se répète.
Les teintes glissent différemment. La lumière traverse autrement. L’énergie que je canalise, l’état dans lequel je me trouve, l’invisible que j’accueille… tout infuse chaque création.
Même une structure simple peut porter un souffle nouveau.
Je compose avec la résine, mais aussi d’autres matières.
Je crée des talismans. Des objets vibratoires. Des bijoux. Des amulettes. Et parfois aussi : des peintures, des mots, des haïkus.
Une porte vers l’énergie
Les Spelljars sont souvent un premier pas, un accès doux à une vibration, un fragment d’univers dans un contenant accessible, une énergie à apprivoiser sans se brusquer.
Elles sont aussi une entrée en matière avec mon univers, une première rencontre avec Tyshara.
Mais toutes les créations énergétiques ne sont pas figées. Elles vivent un temps. Elles soutiennent une étape, un passage. Et parfois, elles se brisent, tombent, s’éloignent.
C’est normal. Elles ont rempli leur mission. Elles œuvrent dans un cycle, et quand ce cycle est clos, elles laissent la place à la suite.
Ce que l’on appelle « défaut »
On peut toujours chercher les irrégularités : une ligne qui bifurque, une matière plus dense, une bulle dans la résine. Certains y verront un manque de maîtrise. Moi, j’y vois une respiration.
Ces bulles sont des souffles. Des soupirs dans la matière. Des silences vibrants. Des espaces d’air. Comme lorsqu’on lit un texte et qu’on reprend haleine. Créer sans respiration, c’est vivre en apnée. Et moi, je préfère que ça respire.
Ce que d’autres nomment imperfection, je le considère comme singularité. Ces détails-là, ce sont parfois eux qui révèlent la force d’un être. Nos propres failles, celles qu’on nous a reprochées, sont souvent nos points d’entrée vers la lumière.
Les accueillir, c’est ouvrir la voie à l’amour inconditionnel. Celui qui commence par soi. Celui qui inclut tout. L’ombre comme la clarté. Ensemble.
Une autre posture
Lorsqu’on décide d’arrêter de porter un jugement — sur soi, sur l’autre, sur la matière — alors une bascule s’opère. On cesse de tout verrouiller. Et dans cet espace libéré, l’accueil devient possible.
Recevoir plutôt que contrôler. Ressentir plutôt qu’analyser. Se laisser traverser plutôt que tenir. Créer un espace qui permet à la vie de s’infuser, sans attendre de comprendre comment ou pourquoi.
Je ne propose pas des solutions toutes faites. Je tends des ponts. Des objets incarnés. Mais ce sont les âmes qui choisissent. Les mouvements intérieurs qui s’enclenchent. L’univers, qui fait son œuvre.
Une rencontre vibratoire
Chaque création est une rencontre. Un lien entre ce que j’ai à offrir et ce que tu es prêt à accueillir. Je ne fabrique pas. Je tisse. Je laisse passer. Je tends un fil.
Je m’adresse à celles et ceux qui reconnaissent une énergie, un appel discret, un frisson dans le corps. Une résonance — pas celle de la tête, mais celle du cœur, tel un sonar.
Le respect du vivant
Je ne travaille jamais avec les énergies sans y être invitée. Je ne force rien. Je ne détourne pas les flux. Je ne canalise pas pour imposer.
Je refuse toute manipulation vibratoire : pas de retour affectif, pas d’objet imposé.
Le libre arbitre est sacré.
C’est ce qui rend notre incarnation précieuse.
C’est ce qui nous rend puissants, pleinement, librement.
Le consentement, fondation vibratoire
Le consentement n’est pas un détail. C’est un engagement avec soi. Un signal clair à ses propres guides. Une porte vibratoire qu’on ouvre à l’intérieur de soi.
Avant chaque guidance, je demande un accord explicite. Parce que je ne travaille qu’avec ce qui est aligné. Parce que l’énergie d’un être mérite d’être respectée.
Même pour les objets : lorsqu’une pièce est choisie, elle entre en lien avec celle ou celui qui l’accueille. Je ne relie jamais une création à une personne qui ne s’est pas présentée.
Agir sans accord, même dans l’invisible, c’est franchir une limite. On oublie trop souvent que l’énergie circule sans contact physique, qu’elle peut se propager par la pensée, par l’intention. Et qu’elle peut, sans le vouloir, violer une intimité.
Demander le consentement, c’est reconnaître la souveraineté vibratoire de l’autre. C’est dire : je ne touche rien qui ne m’a été confié.
Tyshara est un souffle
Tyshara n’est pas une marque figée. C’est un souffle vivant. Et dans ce souffle, il y a place pour ce qui déborde. Pour ce qui respire. Pour ce qui vibre, même de travers.
Je crée avec tout ce que je suis. Et j’invite chacun, chacune à faire de même. Pas pour être parfait, mais pour être entier. Présent. Là.
C’est tout ce qui compte.